LE BLOG DE FRANCOIS BUHR

A QUOI SERT UN CONSEIL MUNICIPAL....

AU TAILLAN-MEDOC

Un Conseil municipal est fait pour entériner des décisions concernant la commune, c'est un mini parlement. Le lecteur doit savoir que la loi électorale favorise le camp majoritaire dans le nombre d'élus afin d'éviter des cohabitations hasardeuses.

Au Taillan-Médoc, le Conseil est composé de 29 élus municipaux répartis en 25 élus pour la majorité et 4 élus pour l'opposition (26/3 depuis que l'élu ex-Modem a rejoint le groupe majoritaire).

En théorie, un conseil devrait être un lieu de discussions, d'échanges, de propositions.

La réalité au Taillan est bien différente : tout est décidé par avance et l'opposition ne sert que de faire valoir au maire. Tout est fait pour que l'opposition ne puisse pas remplir sa fonction d'opposant : les documents relatifs au conseil sont remis 5 jours avant le conseil, de préférence le jeudi pour le mardi. Les commissions de préparation ont lieu le vendredi. Vous avez 1 à 2 jours pour travailler un ordre du jour allant de 15 à 35 sujets.

Tout dépend du maire. Dans certaines communes les délais sont plus importants. Au Taillan, le maire applique strictement la loi ; lors des commissions, ne répond pas à vos questions. Souvent, le maire sort une motion 3 minutes avant la fin du conseil sur laquelle vous devez vous exprimer et voter.

D'autant plus que le maire vous coupe le micro dès qu'un propos lui déplait.

Finalement, c'est une vaste mascarade.

Le pouvoir est ailleurs.

Un conseil municipal est ouvert au public. Au Taillan, 10 à 12 personnes participent passivement aux "débats", toujours les mêmes, tous acquis à la majorité.

La politique locale et l'argent

Les adjoints au maire perçoivent une indemnité, certains élus de la majorité également.

Au Taillan, les élus de l'opposition ne perçoivent rien.

Aujourd'hui, au Taillan-Médoc, le Conseil municipal n'est qu'une tribune faite pour favoriser les ambitions personnelles du maire.

Le maire ne supporte pas la moindre opposition

Depuis 2001, la vie de l'opposition au Taillan a toujours été compliquée.

Le schéma est simple : vous êtes pour ou contre.

L'opposant, s'il n'est pas récupéré, se heurte aux méthodes habituelles et récurentes du maire : remise en cause de la légitimité de l'élu, diffusion d'un doute sur les capacités de l'opposant, insultes, menaces.

Le maire estime "le comportement de l'opposition haineux" : le sentiment de haine implique un affect qui n'existe pas. Dans un débat inégal, l'opposition essaie de remplir son rôle.