LE BLOG DE FRANCOIS BUHR

JACQUES ELLUL


Nous célébrons en 2012 le centenaire de la naissance de Jacques ELLUL (1).

L'année 2012 m'a ramené, bien involontairement, vers les écrits de ce professeur qui a marqué mes études universitaires.

Le maire L. Freygefond m'a trainé devant les tribunaux pour avoir cité une phrase de J. Ellul. Après avoir fait voter le financement de son avocat par le contribuable Taillanais, il a perdu le procès.

J'ai suivi entre novembre 1973 et avril 1974 un cours sur la "propagande" à l'IEP de Bordeaux.

J'avais également suivi un cours sur la "technique".

Du haut de mes 20 ans, j'avais été impressionné, entre autre, par cet homme qui avait assisté, en 1935, à un meeting à Munich du futur chancelier du 3ème Reich.

38 ans après, j'ai retrouvé ce cours, gardé précieusement.

Je ne pensais pas me replonger dans ce cours pour défendre mon honheur.

D'autant que j'ai retrouvé dans ces cours toute une série d'exactitudes correspondant à ma fonction d'élu d'opposition et que je subis en permanence :

"il faut anéantir ce qui empêche l'adhésion"
"attaquer c'est prouver que l'on a raison"
"on peut faire un discours qui ne correspond absolument pas à la réalité"
"il faut nier l'adversaire, dénier tout droit à l'existence, il faut fonder toute la propagande sur une notion simple d'amour ou de haine".

La propagande de hier est devenue la communication politique d'aujourd'hui.

Face à l'inculture et à l'égotisme de certains, j'ai pris conscience du bien fondé de la phrase d'André MALRAUX "il faut 60 ans pour faire un homme".

 Après avoir vécu une épreuve, la phrase de NIETZSCHE "ce qui ne vous a pas tué vous a rendu plus fort" prend tout son sens.




(1) Jacques Ellul (1912 - 1994) est un professeur d'histoire du droit, sociologue français et théologien protestant. D'ascendance anglo-maltaise par son père et hollandaise par sa mère, il est né et mort à Pessac où il a vécu la quasi totalité de son existence.
Surtout connu comme penseur de la technique et de l'aliénation au XXe siècle, il est l’auteur d’une soixantaine de livres (la plupart traduits à l’étranger, notamment aux États-Unis et en Corée du Sud) et de plusieurs centaines d’articles.
Ayant adopté comme devise « Exister, c’est résister », il disait lui-même de son œuvre qu'elle est entièrement centrée sur la notion de liberté. (source WikipédiA).