LE BLOG DE FRANCOIS BUHR

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LA TVA SOCIALE A LA SAUCE SOCIALISTE

LA TVA SOCIALE A LA SAUCE SOCIALISTE

 

 

Les socialistes avaient juré durant la campagne électorale et encore très récemment qu'ils ne toucheraient pas à la TVA pendant 5 ans.

 

D'ailleurs, dès élu, François Hollande a annulé la TVA sociale qui devait entrer en vigueur le 1er octobre 2012.

 

Rappelons que le changement du taux de la TVA (de 19,6 à 21,2 %) devait financer la baisse des charges salariales. Cette hausse de TVA était supportée, essentiellement, par les produits importés.

 

Par exemple, 100 % des téléviseurs, ordinateurs, portables, tablettes, smartphones.... proviennent d'Asie.

 

Le rapport Gallois proposait une baisse de 30 milliards € de charges salariales. Les socialistes ont toujours défendu la hausse de la CSG au détriment de la TVA.

 

L'annonce d'un crédit d'impôts pour les entreprises, financé à 50 %, par un changement de taux de TVA en 2014, est un évènement important à plusieurs titres.

 

François Hollande découvre, enfin, l'importance de la crise économique.

 

François Hollande prend conscience du problème de compétitivité des entreprises françaises.

 

François Hollande applique les mêmes recettes que Nicolas Sarkozy en privilégiant la TVA / CSG.

 

François Hollande donne satisfaction au Medef (l'extrême gauche et la gauche du PS vont hurler).

 

Les grands patrons via le Medef se sont tellement battus pour faire évoluer le gouvernement sur la "compétitivité" qu'ils en ressortent satisfaits.

 

Les grands perdants, une fois de plus, sont les PME/PMI.

 

François Hollande va financer ce crédit d'impôts de 20 milliards avec 10 milliards de TVA et 10 milliards "pompés" sur les collectivités territoriales (les régions et les conseils généraux vont hurler).

 

Saluons le courage de cette décision qui marque un tournant dans les idées socialistes de François Hollande.

 

Mais l'euphorie s'estompe très vite pour plusieurs raisons :

 

Les changements de taux de TVA sont inappropriés.

 

De 5,5 à 5 % : aucun effet à attendre. c'est un taux idéologique.

 

De 7 à 10 %  : effet dévastateur sur les artisans, le bâtiment et restaurateurs.

 

De 19,6 à 20 % : aucun effet à cause de la faible hausse.

 

Vraiment, le projet de Nicolas Sarkozy à 21,2 % était la bonne formule : effet immédiat, relèvement important du taux (les allemands avaient fait une hausse de 16 à 19 %), rendement important, hausse supportée par les produits étrangers.

 

La récolte de cet effort allait directement à la baisse des charges salariales.

 

Par contre, le crédit d'impôt proposé va se diluer essentiellement en investissement.

 

Les entrepreneurs vont attendre de toucher leur crédit d'impôt avant d'investir.

 



12/11/2012
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