LES APPRENTIS
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DEBATS SUITE A L'ARTICLE
"ACTA SACRA, LIBERA VERBA"
2 commentaires
L'article "Acta sacra, libera verba" a suscité plusieurs commentaires dont un, provenant de Y. Bastard, conseiller municipal, délégué aux finances du Taillan-Médoc.
Je réponds point par point au commentaire.
Je remercie Y. Bastard pour ses réactions qui ont, au moins, le mérite d'exister dans un esprit participatif et constructif.
"Bonsoir François,
J’ai pris connaissance de ton avis, permets-moi de rectifier tes propos.
DU VERT POURQUOI FAIRE ?
La couleur verte n’est pas à la mode mais une nécessité de coller avec les préoccupations environnementales, et il se trouve que le vert est la couleur dominante de la nature".
Tout ceci n’est que de l’affichage et du marketing électoral.
Mais pourquoi pas !
C'est un détail.
L'écologie est un thème à la mode, très porteur depuis le résultat des élections européennes.
Toutes les listes vont "verdir" la présentation de leur programme.
L'objectif d'un programme est de taper dans le coeur de l'électorat afin de fédérer au maximum.
En 2014, les problèmes environnementaux étaient bien présents et..... vous aviez opté pour une écharpe bleue.
Bleu, vert : aucun intérêt, l'important est le contenu.
Le sujet est de savoir ce que vous allez faire de votre "vert" : déjà, la décision de transférer le parking relai sur des terres agricoles exploitées (en remplaçant des chevaux par du goudron) ne va pas dans le sens d'une défense de la nature (voir le paragraphe "Le parking relai est primordial").
En 2008, j'avais présenté une liste dénommée "RESTONS NATURE AU TAILLAN-MEDOC", je ne pense pas que vous ayez beaucoup adhéré.
LES ABSENTS ONT TOUJOURS TORTS
"Redresser les finances
Tu attaques la politique fiscale de la Commune qui avait promis de ne pas accroître la fiscalité, tu omets volontairement de développer la situation financière de la Commune.
En campagne, nous annoncions des dépenses d’investissements non priorisées et des coûts de fonctionnement en forte hausse 280000€ pour le pôle culturel sans avoir accès à l’ensemble des informations financières, alors qu’en réalité, en y intégrant la charge de la dette liée à cet investissement, on est plus proche des 600000€, soit le double.
En parallèle, et dans le même temps, les dotations de l’État ont perdu près d’un million d’euros. Le besoin de financement était donc deux fois supérieur à ce qui était visible de l’extérieur. Pour cette gestion calamiteuse avec des investissements non financés, la Chambre régionale des comptes a diligenté un audit complet qui a pris 18 mois. Celui-ci concluait initialement à une hausse de 16% nous avons pris la décision courageuse de n’en faire que la moitié. Ceci veut donc dire que l’autre partie a été recherchée dans les économies de train de vie communal : frais de bouche, véhicules de fonction, politique d’achats, effectifs du cabinet et de la communication...
Pour stabiliser les charges, nous avons mutualisé certaines compétences impliquant un coût maîtrisé et contrôlé avec des compétences augmentées (maîtrise d’ouvrage, appels d’offres, affaires juridiques, finances service de la dette, urbanisme, espaces verts... )".
Le fait de découvrir après votre élection, l'état réel des finances de la commune n'est pas acceptable hormis les factures impayées.
Lors de la dernière mandature, les élus actuels n'ont jamais assisté aux délibérations des conseils municipaux.
Si vous vous étiez intéressés à la vie locale, vous auriez appris que :
- Le problème du coût de fonctionnement du Pôle culturel a été abordé maintes fois.
- La baisse des dotations de l'Etat a débuté en 2012 et que toutes les communes ont subi la même "punition".
- J'étais bien seul à dénoncer tous les excès de cette commune sur les frais de bouche, la voiture dite de "fonction", les chargés de mission, les frais de communication ainsi qu'un staff pléthorique.
D'ailleurs, sur les finances, les candidats, élus en 2014, présentent dans leurs tracts de lancement de campagne les mêmes mots, les mêmes maux que ceux employés dans ton commentaire. Je cite la phrase totem : "après avoir rétabli la situatuion financières; très préoccupante à notre arrivée comme l'a soulignée la Cour des Comptes, nous avons optimisé la gestion interne...".
Et également une phrase que la candidate maire emploie, je l'adore : "tous nos projets, ont été réalisés, parfois même au-delà de nos prévisions". Vous retrouvez cette phrase dans beaucoup de tracts de campagne.
Concernant la mutualisation : elle n'est qu'un transfert de compétences associé aux paiements des salaires et charges stabilisés sur la base de 2016.
D'ailleurs se démunir de certaines compétences est préjudiciable aux Taillanais.
Nous en reparlerons lors de la campagne.
IL FAUT DIRE LA VERITE
"A propos de l’urbanisme, comme tu le dis, les Communes sont soumises à des réglementations diverses dont la principale nous contraint à 25% de logements sociaux alors que nous sommes à 12%. La Commune paye des pénalités de 150000€ par an en raison de ce déficit. Nous disposons de surfaces constructibles sur lesquelles le PLU autorise des constructions. Nous ne pouvons nous opposer à tout car ce serait illégal. Nous disposons d’une charte architecturale et paysagère qui nous permet de réguler le format et le contenu des programmes. Nous demandons des ajustements systématiquement pour mieux intégrer les constructions dans l’environnement et éviter les grands ensembles.
Ainsi, nous avons sorti 30% de moins de logements sur notre mandat par rapport à nos prédécesseurs".
A l'occasion, il faudra sortir les chiffres de 2001 à 2008 ; 2008 à 2014 et 2014/2020.
Quand Mme le Maire annonce, dans le dernier bulletin municipal, avoir arrêté un projet immobilier au Puy du Luc de 2 000 logements, elle doit revoir ses fondamentaux : le projet portait sur 900 à 1 200 logements, ce qui est déjà beaucoup.
Par contre, pourquoi ne pas parler du projet du quartier du Chai à 700 logements ?
J'espère que cet "éco-quartier" ne verra jamais le jour, surtout dans une telle configuration inadaptée aujourd'hui.
C'EST L'INVERSE
« Écouter la parole des taillanais »
Je t’ai vu souvent aux réunions mais pas toujours jusqu’à la fin. Tu n’as sans doute pas vu que tous les participants peuvent poser toutes les questions qu’ils veulent. La meilleure preuve est la durée de ces rencontres (3 à 4 heures) qui voient beaucoup de questions et toujours des réponses précises. Je ne peux pas te laisser dire qu’il y a peu d’échanges".
J'ai assisté à 5 réunions de quartiers sur 6 : comme le spectacle est toujours le même dans la présentation des réunions, j'évite parfois le début mais, par contre, ce qui m'intéresse le plus est la partie échange avec les participants.
Et là, je reste jusqu'au bout des réunions pour mieux appréhender les problématiques des quartiers.
La participation des élus dans ces réunions est discrète.
La partie échange pèse 10 % du temps exploité sans réponse claire.
L'ECOLOGIE A PERDU MAIS LES ASSOCIATIONS ONT GAGNE
"La déviation
Quand nous sommes arrivés, le dossier était au point mort mais, forts de la volonté et de l’énergie de Mme le Maire, nous avons pris le dossier dans l’autre sens, celui de l’ouverture pour trouver des solutions qui satisfassent les associations de protection de la nature. Ce fut fait et l’appui médiatique puis ministériel ont été décisifs pour permettre cet accord. Sans oublier le rôle des députés successifs de la 5ème et 6ème"
Il faut relire l'arrêté préfectoral complémentaire sur le sujet : gestion du territoire impactée pendant 30 ans, mise en place de la protection d'une centaine d'espèces sur un espace élargi.
LE PARKING RELAI EST PRIMORDIAL
"Tramway 1215
Sans notre volonté, ce tracé n’aurait jamais vu le jour. Nous avons fait naître cette option, et sans cela le projet n’aurait pas été validé. Nous avons dû affronter des désaccords avec St Médard qui ne partageait pas notre position. De plus, ce tracé était le moins coûteux. C’est bien notre choix qui a été retenu".
Il faut rappeler que l'objectif de cette extension était de desservir le centre de St Médard, le tracé était secondaire à condition qu'il atteigne son objectif.
Le tracé que vous avez proposé satisfaisait tout le monde (Le Haillan, St Médard et le Taillan-Médoc) pourquoi s'en priver.
Le gros problème, incompréhensible, est la défection du terrain relai prévu dans le projet.
Comment peut on monter un tel projet sans verrouiller l'élément central d'un tram : le parking relai.
D'ailleurs la pétition (Mes opinions) en cours, opposée à ce choix, atteint 700 signatures.
Je crains que la mauvaise gestion de ce dossier pénalise la réalisation de cette extension.
3 MANDATS SINON RIEN
"Sur la lecture politique
Ton analyse t’appartient, tu parles de cumul de mandats mais il n’y a ici rien de non-conforme, une liste plurielle ne peut pas faire ressortir les étiquettes. C’est le rôle de communauté d’avenir".
Lors de la campagne de 2014, vous avez mis en valeur et critiqué le cumul des mandats de l'ancien maire. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est vous.
Elue, le nouveau maire a cumulé !
Sur le sujet des "étiquettes", nous y reviendrons dans l'avancée de la campagne.
NO COLLEGE, NO PISCINE : ENORMES ECHECS
"Sur les échecs
Le collège, le conseil départemental n’a pas pris en compte la cartographie du TAILLAN mais plutôt celle de l’axe médocain. L’étude a été bâclée c’est avant tout un échec du département".
Depuis plusieurs mois, j'ai expliqué à maintes reprises (voir la rubrique "Collège"), les raisons pour lesquelles le Taillan-Médoc n'a pas eu de collège que nous aurions dû avoir.
Rappelons que le "plan collèges" de 2017/2024 prévoyait la création de 12 collèges et une réhabilitation lourde sur 10 collèges pour un budget de 500 millions d'€.
Le Président du Département vient de confirmer, cette semaine, la création d'un 13 ème collège avec un budget passé à 640 millions d'€.
Souhaitons que le Taillan-Médoc ait un collège en.... 2030 !
Le train est passé.
"La piscine, tu signalais la question fiscale en soulignant le niveau de la fiscalité. L’équipement d’une piscine entraîne un coût très important pour la Commune en investissement, compter au moins 9 / 10 M€ cf. Eysines/Le Haillan, puis en fonctionnement entre 10 et 15% de l’investissement par an. Ce projet n’est pas envisageable sans l’aide de la fiscalité locale. La situation s’est améliorée depuis 2014, mais d’autres priorités apparaissent à ce jour (4ème groupe scolaire, équipements sportifs, entretien des bâtiments)".
La Métropole manque cruellement de piscines (voir la rubrique "Piscine). C'est ainsi que le plan piscine de la Métropole était ambitieux. Toutes les communes de la Métropole ont profité de ce plan et le coût que tu annonces se réduit à un million d'€ pour le Haillan.
Si le projet inter-communal était allé à son terme le coût d'une piscine pour le Taillan-Médoc s'élevait à 700 000 €.
Le coût de fonctionnement était supportable à 3.
Vous dîtes en permanence que vous avez rétabli la situation financière "au-delà de vos prévisions" mais vous êtes incapables d'envisager l'avenir.
Le train est passé.
"Pour toutes ces raisons, je ne partage pas tes commentaires".
Pour finir, une remarque : le succès c'est grâce à vous, les échecs c'est à cause des autres.
Yvan BASTARD
Conseiller Municipal Délégué aux Finances