LE BLOG DE FRANCOIS BUHR

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ÉLECTIONS 2022 : VOL AU-DESSUS D'UN NID DE COUCOU

ÉLECTIONS 2022

 

VOL AU-DESSUS D'UN NID DE COUCOU

 

 

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Source Télérama

 

 

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2022 : année de tous les dangers.

 

Après 2 ans de mise sous cloche, la France va aller voter.

 

A ce jour, 52 % des électeurs ont prévu de ne pas aller voter.

 

On peut les comprendre.

 

Mais notre démocratie, bourrée de défauts, reste notre système même si

W. Churchill estimait, dans une phrase très célèbre, que « La démocratie est le pire système de gouvernement, à l’exception de tous les autres qui ont pu être expérimentés dans l’histoire ».

 

Souhaitons ne pas revivre les présidentielles de 2017, les municipales de 2020, où les scrutins ont été dévoyés.

 

Que dit la version 2022 ?

 

 

 

VERSION 2022

 

 

L’ENCÉPHALOGRAMME PLAT DE LA GAUCHE PS

 

Pour connaître l’état réel de ce parti, créé par F. Mitterrand en 1971 et la SFIO* comme ancêtre, laissons la parole aux élus de gauche :

 

« Le PS est frappé du syndrome du PRG, cela dure plusieurs décennies, c’est une mort lente.

Cette campagne a tout d’un chemin de croix.

Le PS est-il en train de devenir un parti d’élus locaux sans visibilité sur la scène nationale ?

Nous n’avons pas travaillé, n’avons pas de production intellectuelle hormis la critique du mandat de F. Hollande.

Le PS est en panne d’intelligence collective.

La machine socialiste à penser est en panne qu’il faut qualifier de crise existentielle. L’encéphalogramme du parti est plat.

Il est temps de passer à autre chose. Nous avons des personnalités qui ne sont d’accord sur presque rien qui valide en creux la théorie des gauches irréconciliables entre frondeurs et sociaux-démocrates ».

 

C. Taubira, ex-indépendantiste guyanaise, ex-députée européenne auprès de B. Tapie, ex-candidate à la présidentielle de 2002 et ex-garde des Sceaux sous Hollande, rajoute de la confusion à de la confusion. Sa primaire populaire devait rassembler la gauche, elle la divise encore plus.

 

 

Si le PS fait moins de 5 %, les frais de campagne ne sont pas remboursés.

 

 

LA DROITE : UN CHIRAC PEUT TOUJOURS EN CACHER UN AUTRE

 

A droite, tout le monde est rentré au bercail.

 

Les X. Bertrand et V. Pécresse ont rejoint leur parti d’origine après l’avoir quitté en 2017. Il faut bien trouver des finances et des troupes.

 

Les 40 % de E. Ciotti au 2ème tour de la primaire ont été une surprise et ce score prend acte de l’existence de 2 droites : une droite centrée et une droite souverainiste.

 

V. Pécresse, forte de ses succès dans sa région, pense refaire du Chirac sans Chirac.

Elle est obligée de faire le grand écart pour récupérer à la fois le centre (parti chez E. Macron) et le régalien (parti chez E. Zemmour).

 

Si V. Pécresse est absente du 2ème tour, les LR prennent le risque de disparaître ou de se diviser.

 

Les LR peuvent dire merci à E. Zemmour : sans lui, le duo Macron/Le Pen était acté ; il a fait baisser l’accès au 2ème tour à 18/19 % au lieu de 25/26 %.

 

 

LA SAGA LE PEN

 

La fille a exclu le père de son parti, créateur du parti FN, le père revient pour soutenir sa fille.

 

M. Maréchal souhaite revenir en politique mais pas dans l’écurie d’origine.

 

Comment passer du FN au RN ?

 

J’ai toujours dit que Le Pen / Mélenchon, même combat. Pourquoi ?

En 2017, avec l’arrivée de F. Philippot (ex-bras droit de Chevènement) M. Le Pen a « gauchisé » son programme économique et adoucit son projet sociétal. Elle était plus à gauche que le PC ! Idem pour 2022.

 

 

LA RÉPUBLIQUE C’EST LUI : J-L. MÉLENCHON

 

L’ancien socialiste de 30 ans est devenu un Robespierre qui veut couper les têtes. Admirateur de F. Castro, de Chavez, il affirme que « la République, c’est moi » ; « ma personne est sacrée », il dit qu’« il faut augmenter les salaires pour pouvoir payer le bio ». Il vomit sur les forces de police et veut les mettre au pas. 

 

L’ÉMERGENCE DE E. ZEMMOUR

 

L’arrivée de E. Zemmour dans le paysage politique français doit avoir une signification : passer de 3 à 14 % en quelques mois, récolter 90 000 adhésions en 2 mois dans un nouveau parti, remplir des salles comme personne d’autre, faire des scores d’audimat en millions.

 

Que se passe-t-il ?

 

Pour ma part, je ne tiendrai pas des propos extrêmes car l’histoire m’a appris que de Gaulle, Chirac, Sarkozy et bien d’autres ont été traités de "fascistes" et que l’extrême droite n’a vraiment existé que dans les années 30. 

 

Staline avait donné l’ordre aux communistes de traiter tous les non communistes de « fascistes ».

 

Sous les 2 mandats de F. Mitterrand, la Marseillaise, le drapeau, le mot

d’immigration étaient perçus comme d’extrême droite.

 

En juin, j'avais écrit qu' "E. Zemmour, candidat ou pas, il va faire bouger les lignes".

Depuis tout le monde court après lui.

 

 

LE HOLD UP D’E. MACRON

 

Le Président sortant est, à ce jour, toujours non-candidat. Mais vu l’activité qu’il déploie et les chèques distribués, nous pouvons penser qu’il va se déclarer.

 

Il a déjà obtenu ses 500 parrainages.

 

D’ailleurs le CSA n’est pas très soucieux de la comptabilité du temps d’antenne de l’ex-président devenu un éventuel candidat !

 

E. Macron va se déclarer le plus tard possible. Il refuse tout débat de 1er tour.

Son programme est son bilan.

 

Il surfe sur l’Europe et surjoue sur l’Ukraine.

 

La COVID ? C’est du passé. Les restrictions vont être libérées courant mars, avant les élections. Il veut être perçu comme le sauveur.

 

 

LES ÉCOLOGISTES ?

 

Les écologistes pensaient surfer sur les succès des municipales et des européennes. Depuis, leur pratique du pouvoir municipal a dû faire fuir beaucoup d’électeurs. S. Rousseau est un repoussoir et malgré cela elle veut marginaliser

Y. Jadot.

EELV ne s'intéresse pas beaucoup à l'écologie (sauf punitive) et va chasser sur d'autres terres : laïcité ?, wokisme, écriture inclusive...

 

Ces bobos urbains mettent l’écologie française à gauche toute.

Pourquoi l'écologie serait-elle exclusivement de gauche ?

 

 

LA FACTURE SERA PRÉSENTÉE APRÉS LES ÉLECTIONS

 

LE LEURRE DES RÉSULTATS

 

Les médias diffusent les soi-disant bons résultats économiques et sociaux du Président sortant : croissance à +7 % sur 2021, baisse du chômage…

 

Si nous ne prenons que l’exemple de la croissance, nous avons perdu 8 % sur 2020. Nous aurions fait, en temps normal + 2 % soit une perte de 3 points et à quel prix à travers le « quoi qu’il en coûte ». Les pays voisins ont une croissance moindre mais avec une faible baisse de la production sans avoir explosé les dépenses.

 

La dette est passée de 100 % à 115 % du PIB (produit intérieur brut). Tous les voyants sont au rouge.

 

Nous continuons à emprunter pour les dépenses de fonctionnement.

En quelques années, nous sommes passés de la 4ème à la 7ème puissance mondiale.

 

En tout état de cause, la facture sera présentée après les élections.

 

 

LA FRANCE SERAIT UN PAYS LIBÉRAL ?

 

Lorsque je lis ou j’entends que la France serait hyper libérale ou libérale, tous les indicateurs prouvent le contraire. Il n’y a que les idéologues de gauche pour le penser.

 

Les dépenses publiques

 

 

Les dépenses publiques sont passées en France de 55,4 % du PIB en 2019 à 62,1 % en 2020 alors qu’elles sont passées de 47,0 % à 54,1 % du PIB en moyenne dans la zone euro (de 45,2 à 51,1 % en Allemagne). La France est ainsi restée au premier rang de la zone euro (et aussi de l’Union européenne ainsi que de l’OCDE).

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Source : Eurostat ; FIPECO.

 

 

La dette publique

 

 

La dette publique est passée en France de 97,6 % du PIB fin 2019 à 115,7 % fin 2020, soit une hausse de 18,1 points. Dans l’ensemble de la zone euro, la dette est passée de 83,9 % du PIB fin 2019 à 98,0 % fin 2020, soit une hausse de 14,1 points. En Allemagne, elle est passée de 59,7 à 69,8 % du PIB, soit une hausse de 10,1 points.

 

La hausse de la dette en points de PIB a été plus forte en France que dans la zone euro parce que le déficit a été plus important et la croissance plus faible en 2020.

La dette publique de la France à la fin de 2020 est nettement supérieure à la moyenne de la zone euro (98,0 % du PIB).

 

A la fin de 2020, sept pays de la zone euro avaient une dette supérieure à 114 % du PIB et les douze autres avaient une dette inférieure à 84 % du PIB, dont sept avaient une dette au-dessous du seuil de 60 %. Les premiers sont dans le sud de l’Europe (sauf la Belgique) et les autres sont dans le nord (sauf Malte). Dans ces conditions, la renégociation des règles budgétaires européennes risque d’être très difficile.

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 Source : Eurostat ; FIPECO.

 

 

Les prélèvements obligatoires

 

 

Le taux de prélèvement obligatoire est de 41,7 % pour la zone euro, et de 40,3 % pour l'UE dans son ensemble, la France affiche un taux de 48,4 % ! Nous sommes suivis de près par la Belgique qui affiche un ratio de 47,2 %, puis viennent le Danemark (45,9 %) et l'Allemagne (41 %)…

Dans le bas du tableau : 29,9 % pour la Bulgarie, 23 % pour l'Irlande, 27,1 % pour la Roumanie. C'est le ratio le plus élevé de tous les pays membres de l'OCDE. 

 

Je finirai ce chapitre par le symbole d’une France très sociale voire socialiste avec ces chiffres : la France pèse 0,85 % de la population mondiale mais 10 à 15 % des dépenses sociales. Malgré ces dépenses hors normes, la France a les mêmes taux de précarité et de pauvreté que les autres pays européens.

 

 

La France doit se réformer structurellement, rapidement.

 

Pour cela le futur Président, la future Présidente doit avoir une volonté, un courage politique pour éviter à la France le grand déclassement bien engagé.

 

 

A vos urnes !

 

Pour 2027, Macron, Mélenchon, Le Pen auront quitté la scène politique.

 

Le casting sera totalement différent.

 

 

 

 

 

* Section française de l'Internationale Ouvrière

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



03/02/2022
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