L'HISTOIRE SANS FIN
L'HISTOIRE SANS FIN
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CONNAÎTRE LE PASSÉ
PERMET DE MIEUX
COMPRENDRE LE PRÉSENT
Les différentes assertions énoncées dans cet article sont des synthèses toutes vérifiables, connues ou reconnues (souvent des dizaines d'années plus tard) à travers différents ouvrages.
Front populaire, 6 juin 1944, fascisme, Europe, RN, gaullisme, extrême droite... Depuis quelques jours, notre environnement médiatique est envahi de tous ces mots, adjectifs, Tout se mélange. Tout se heurte.
Le déclic de cet article est causé par la récupération démagogique du terme « Front populaire » de 1936 par la Nupes.
Nous avons fêté les 80 ans du débarquement des alliés en Normandie.
Le terme de « fasciste » est utilisé et dévoyé en permanence pour tout et n'importe quoi.
Nous avons voté pour désigner les nouveaux députés européens.
Tout le monde se réclame du gaullisme.
Pourquoi le RN est monté en puissance ?
FRONT POPULAIRE 2024/1936
Puisque la Nupes ose adopter l'enseigne Front populaire, comparons les acteurs.
Cest l'alliance de L. Blum, M. Thorez, Trotski et Staline version 36 comparée à la version 2024 : R. Glucksmann, Roussel, Poutou et JL. Mélenchon. Manque les Verts qui n'existaient pas en 1936.
Le Front populaire est chargé de tellement de symboles même si l'inconscient dépasse la réalité.
C'est un rassemblement des forces de gauche qui permit en France l'accès au pouvoir d'une coalition regroupant les socialistes, les communistes et les radicaux. Elle se disloqua rapidement dès 1937-1938.
Ce Front s'est constitué pour lutter contre la montée des ligues plus ou moins fascisantes (Jeunesses patriotes, Solidarité française, Action française) et des organisations d'anciens combattants, Croix-de-feu), instrumentalisées pour certaines par des élus de droite.
F. Mitterrand (le futur Président dit de gauche) était proche de cette mouvance de droite.
Qui donna les pleins pouvoirs à Pétain le10 juillet 1940 ?
L'Assemblée issue du Front populaire (569 sur 649 députés, 80 s'y opposent) !!!
D'octobre 1939 à juin 1941, les communistes français ont rejoint le pacte germano-soviétique pendant que leur chef M.Thorez désertait et se planquait à Moscou jusqu'en novembre 1944. Indépendamment de leur chef, les communistes se sont amplement rattrapés dans la Résistance.
6 JUIN 1944 : LES ANGLO-AMÉRICAINS VIENNENT « LIBÉRER » LA FRANCE
Nous venons de fêter les 80 ans du débarquement en Normandie.
Libérer oui certainement mais essayer de l'occuper également. Connaissez-vous l'AMGOT ?
C'est une page peu connue de l’histoire de la seconde guerre mondiale : dès 1941-1942, Washington avait prévu d’imposer à la France — comme aux futurs vaincus, Italie, Allemagne et Japon — un statut de protectorat, régi par un Allied Military Government of Occupied Territories (Amgot).
Ce gouvernement militaire américain des territoires occupés aurait aboli toute souveraineté, y compris le droit de battre monnaie, sur le modèle fourni par les accords Darlan-Clark de novembre 1942.
A en croire certains historiens américains, ce projet tenait à la haine qu’éprouvait Franklin D. Roosevelt pour Charles de Gaulle, « apprenti dictateur » qu’il eût voulu épargner à la France de l’après-Pétain. Cette thèse d’un président américain soucieux d’établir la démocratie universelle est séduisante, mais erronée.
C’est pourquoi les Etats-Unis pratiquèrent à la fois le veto contre de Gaulle, surtout lorsque son nom contribua à unifier la Résistance, et une certaine complaisance mêlée de rigueur envers Vichy.
Les billets Dollar/franc étaient imprimés et les Commissaires de la Républiques (Préfets) recrutés dans la préfectorale de Pétain. Même si de
Gaulle, en manque de cadres, fit la même chose.
Son opposition à l'AMGOT est, selon moi, aussi importante que l'Appel du 18 juin !
232 000 soldats américains sont morts sur le sol européen.
VOUS AVEZ DIT « FASCISTE »
Profitons de cette séquence pour préciser le terme de « fascisme ».
La définition originelle du fascisme fait référence à l’idéologie d’extrême droite du régime politique mis en place en Italie entre 1922 et 1945, fondé sur la dictature d’un homme, B. Mussolini. Il prit le pouvoir avec violence en créant le chaos en octobre 1922 à travers la marche sur Rome des chemises noires
Aujourd’hui, le fascisme correspond aussi à la promotion d’un pouvoir autoritaire, violent, irrespectueux des droits de l'homme et populiste. Un régime ou un mouvement fasciste se combine aussi fréquemment à des formes de racisme et d'antisémitisme.
Il faut dire que le Général de Gaulle, J. Chirac, N. Sarkosy et bien d'autres ont été traités ainsi.
Staline avait ordonné à tous les communistes de traiter de « fascistes » tous les opposants au communisme.
Le fasciste, aujourd’hui, serait Mélenchon car dès 2013 il a annoncé vouloir instaurer le chaos dans ce pays, il affiche un antisémitisme virulent et vu les événements récents, il n'accepte pas le résultat des urnes.
MITTERRAND ET L'EXTRÊME DROITE
La route politique de F. Mitterrand flirte souvent avec celle des extrêmes droites.
Même en dehors du livre de Péan en 1994 informant le grand public sur la Francisque* remise par Pétain à F. Mitterrand en 1943, il est reconnu aujourd'hui que les relations de l'ancien Président avec l'extrême droite ont toujours été très ambigües. Cet épisode mériterait un large développement. Une anecdote savoureuse qui met en valeur la qualité du niveau du Gl de Gaulle, impensable aujourd'hui : lors de l'élection de 1965, le Général savait que son adversaire avait reçu la francisque «je n'en ferai rien car cet homme, un jour peut-être, sera Président de la République, je ne veux pas entacher sa fonction ».
Le faux attentat de l'Observatoire** d'octobre 1959 a été monté avec l'extrême droite.
Avant l'homme du 10 mai 81, le Front national faisait 2 à 3 %. Mitterrand a donné l'ordre aux chaînes publiques d'inviter massivement JM. Le Pen. L'objectif était de casser la droite : plus de 40 ans après il a réussi.
Entre temps, le 17 juin 1984, le Front National émerge dans la vie politique française avec un score au-dessus de 10 % aux élections européennes.
En mars 1986, Mitterrand institue la proportionnelle aux législatives afin de casser la droite dans cette assemblée en faisant monter le FN : résultat 36 députés FN entre à l'Assemblée.
CHIRAC A FAIT ÉLIRE F. MITTERRAND EN MAI 1981
Chirac/Giscard : la haine de l'un sur l'autre a fait basculer la France vers le socialisme.
En novembre 1979, en marge du congrès des maires à l'hôtel de ville de Paris, Mitterrand a rencontré Chirac. Dès lors, et jusqu'au scrutin de 1981, les attaques de Mitterrand et Chirac vont converger avec la tenue de propos saisissants. Résultat : sur les 5 millions d'électeurs chiraquiens du premier tour, 550 000 voteront Mitterrand, qui sera élu. Si ceux-ci s'étaient reportés sur Giscard, il aurait été réélu...
Le gaulliste Chirac fait élire le pire opposant au Général de Gaulle !
CHIRAC-LE PEN 1988
Il y eût une tentative d'accord durant l'entre-deux tours de la présidentielle de 1988 sans succès. Chirac se limitera à un appel aux électeurs FN de la façon suivante « Je veux rassembler tous ceux qui veulent que la sécurité soit assurée, que la délinquance, la criminalité et le terrorisme soient combattus avec toute la fermeté nécessaire, que l'identité nationale soit préservée et l'immigration clandestine réprimée ».
Aujourd'hui, le RN adopte le même language et encore plus fort le programme d'E. Zemmour est un copié/collé de celui du RPR des années 90. A. Juppé, lors d'une émission sur France 2 l'a reconnu.
UNE EUROPE DÉVOYÉE
"L'Europe intégrée, ça ne pouvait pas convenir à la France, ni aux Français... sauf à quelques malades mentaux comme Jean Monnet et R. Schuman, qui sont avant tout soucieux de servir les États-Unis". Rapportés par A. Peyrefitte dans son livre "C'était de Gaulle".
Impossible aujourd'hui de remettre en question le "patriotisme" des deux acolytes.
De 1949 à 1959, les Américains versent l'équivalent de 50 millions de dollars actuels à tous les mouvements proeuropéens.
Depuis le référendum de 2005, le rapport des français avec l'Europe est devenu inaudible
Avec Ursula Von Ler Deyen, sous la pression, des Allemands a détruit, entre autres, l'industrie nucléaire française. Elle va être sûrement reconduite à la tête de l'Europe, non élue mais désignée par les chefs d'Etats.
Le sujet est trop important pour être traité en quelques lignes.
Cet article traite d'événements anciens mais qui, aujourd'hui, résonnent dans l'actualité politique de notre pays.
Pourquoi le RN arrive-t-il à de tel sommet ?
Pourquoi depuis 40 ans, les politiques nous ont amené dans une impasse ?
L'état de ce pays est catastrophique à tous les niveaux, vient se rajouter une instabilité politique qui nous ramène aux jours sombres de la IVème République.
J'ai ouvert les yeux il y a vingt ans et pourtant j'ai longtemps été engagé en politique.
En tout état de cause, il faut aller voter et je conseille en permanence aux jeunes de se cultiver, de lire, de construire leur propre opinion et de ne pas écouter les nombreux saltimbanques.
« Le choix en politique n'est pas entre le bien et le mal mais entre le préférable et le détestable » Raymond Aron
BONUS
Le gouvernement de Pétain à Vichy
De gauche à droite :
Pierre Cazot (paysan) ; Amiral Darlan (Radical de gauche) ; Paul Baudouin (Ligue de l'enseignement Extrême gauche) ; Raphaël Alibert (facteur, syndicaliste CGT militant communiste) ; Pierre Laval (socialiste SFIO) ; Andrien Marquet (socialiste SFIO, ancien maire de Bordeaux) ; Yves Bouthillier (radical de gauche) ; Maréchal Pétain ; Emile Mireaux (radical de gauche) ; Général Weygand ; Jean Ybarnégaray (parti social français) ; Henri Lémary (gauche démocratique) ; François Pietri (républicain de gauche) ; Général Louis Colson
* La Francisque de Vichy est une décoration du régime de Vichy et symbole personnel de Philippe Pétain, également utilisé comme emblème officieux du régime. C'était la preuve d'une fidélité et d'une adhésion au régime de Vichy.
** Une semaine après l'événement, le 21 octobre, un ancien député gaulliste puis poujadiste, proche des milieux d'extrême droite, Robert Pesquet, déclare que l'attentat est en fait un coup monté, perpétré par ses soins, en collaboration avec François Mitterrand lui-même. Pour preuve, il exhibe une lettre qu'il s'est adressée à lui-même avant l'attentat, le cachet de la poste faisant foi, et détaillant les étapes de la préparation de l'attentat, et notamment la réaction de François Mitterrand. Une description des événements posés par écrit qui coïncide avec le déroulé exact de la soirée du 15 au 16 octobre.