LE BLOG DE FRANCOIS BUHR

PISCINE 

LE GRAND BAIN

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(Schéma paru dans le journal Sud-Ouest du 30 janvier 2019)

Il a été dit à plusieurs reprises le manque de piscine dans la Métropole et en particulier sur le quadrant nord-ouest de l'agglomération qui concerne le Taillan-Médoc.

La Métropole a toujours incité les communes à s'associer à plusieurs afin de trouver un accord intelligent et pragmatique car, effectivement, une piscine est une charge pour la collectivité.

Le schéma présenté par le journal Sud-Ouest* met en valeur les futures piscines de la Métropole :

la construction de 9 nouvelles piscines (Ambarès, Blanquefort (avec Parempuyre), Bordeaux, Cenon, Eysines/Le Haillan, Mérignac et le Taillan-Médoc (avec St Aubin de Médoc et St Médard) (abandonné depuis) et

la rénovation de 5 autres piscines (Bordeaux Galin, Floirac, Talence, Bassens, Ambès).

PISCINES INTERCOMMUNALES

Faisons un point sur l'évolution des projets piscines sur notre secteur :

+ Eysines/Le Haillan : la nouvelle piscine intercommunale sera inaugurée le 11 mai 2019.

+ Blanquefort/Parempuyre : un vote en conseils municipaux annonce la création d'une piscine intercommunale, début des travaux en 2020.

+ Bruges/Bordeaux : une piscine est en cours sur les bords du lac.

Création en concession d'un "service public aqualudique" en association avec la ville de Bordeaux sur l'investissement et le fonctionnement.

+ Le Bouscat : la piscine va être rénovée.

+ Saint Médard en Jalles : la ville possède une piscine, saturée depuis le début.

Toutes les communes de notre secteur seront ou sont équipées de piscine excepté le Taillan-Médoc et St Aubin de Médoc.

Il est nécessaire de rappeler qu'un projet intercommunal était prévu entre St Médard, St Aubin et le Taillan-Médoc : projet abandonné, unilatéralement, par le Maire du Taillan.

J'écrivais le 7 décembre 2018 :

"Je suis persuadé que le futur programme électoral du Maire du Taillan comportera un projet piscine.

Autant le financement d'un tel outil était aisé entre 2016/2020, autant il sera compliqué de le réaliser après.

La commune a loupé le coche".

Mme le Maire disait qu'elle prendrait le prochain train qui passerait.

Nous apprenons, à travers un article du journal Sud-Ouest que le Maire du Taillan-Médoc** avance l'idée que l'accord de maîtrise des dépenses de fonctionnement, signé avec l'Etat, aurait un impact sur le développement de ces projets.

Surprise !

Cet accord avec l'Etat ne porte pas sur les dépenses d'investissements.

D'après la vice présidente l'accord sur les dépenses de fonctionnement aurait un impact sur les dépenses d'investissement ?

Pourquoi faire un tel raccourci ?

Décidément, notre Maire ne veut pas de piscine sur sa commune.

L'argument financier a toujours prévalu dans son choix.

UN PROJET RENTABLE POUR LE CONTRIBUABLE TAILLANAIS

Je reste persuadé que les finances de notre commune pouvaient supporter un tel investissement productif.

Pourquoi toutes les communes voisines, qui ont les mêmes impératifs et charges (nouveau groupe scolaire, diminution de la part de l'Etat...) ont cru au projet piscine ?

Dans un article du 27 août 2017 je mettais en valeur la faisabilité financière d'un tel projet en me calquant sur un investissement similaire à 9 millions d'€ HT, celui d'Eysines/Le Haillan.

Aujourd'hui, le coût final et réel vient de sortir.

Sur un  coût de 9 millions d'€, apport de :

+ la Région : 500 000 €

+ l'Etat : 1,1 million € (Fonds de soutien à l'investissement des collectivités locales)

+ l'Ademe : 350 000 €

+ CNDS (Centre National pour le Développement du Sport) : 500 000 €

+  la Métropole : 3 millions d'€

+ Coût pour Eysines : 2 millions d'€.

+ Coût pour Le Haillan : 1 million d'€.

Ramené à la configuration de notre projet intercommunal, la participation pour le Taillan-Médoc se serait élevée à 655 000 €, somme largement autofinancée sur 4 ans.

Nous avions tous les paramètres, tous les voyants, pour réaliser cette piscine dans de bonnes conditions pour le contribuable taillanais.

A côté des 4,2 millions d'€ empruntés par la commune pour financer le paquebot "Pôle culturel", ce projet était réaliste et faisable.

A chaque fois, on me rétorque, à juste titre, le coût de fonctionnement : il existe une série de possibilités (SEM, public/privée avec DSP (délégation de service public...) pour atténuer cette charge.

Au Taillan-Médoc, nous avons un Maire

+ vice-présidente de la Métropole chargée des équipements d'intérêts métropolitains : pas de piscine.

+ élue au Département "commission collège" : pas de collège

* paru le 30 janvier 2019

** vice-présidente de la Métropole chargée des équipements d'intérêts métropolitains