LE BLOG DE FRANCOIS BUHR

LE BLOG DE FRANCOIS BUHR

ELECTIONS 2015 : LIQUIDATION AVANT TRAVAUX

LIQUIDATION AVANT TRAVAUX

 

 

L'année 2015 va voir se dérouler 2 élections nationales avec les départementales (ex cantonales) en mars et les régionales en décembre.

 

Pendant ce temps la politique de F. Hollande continue à faire des dégâts à tous les niveaux et l'opposition aiguise ses couteaux pour mieux s'éliminer.

 

ELECTIONS DEPARTEMENTALES ET REGIONALES :

TOUT CHANGE, RIEN NE CHANGE

 

N. Sarkozy avait fait voter une loi afin de fusionner les départements et les régions. Les nouveaux élus appelés "conseillers territoriaux" passaient de 6 000 à 3 600, et dans le même coup, un échelon dans ce mille feuilles tant décrié était supprimé.  Très bonne décision.

 

Arrivée au pouvoir, la gauche a détricoté toutes les projets de l'ancien gouvernement, même les plus pertinents.

 

Le département serait maintenu jusqu'en 2021 et le nombre d'élus serait divisé par 2 mais doublé pour cause de parité, ce qui ne change rien, toujours donc le même nombre d'élus.

Ce changement, traduit en chiffres, donne une division du nombre de cantons (on passe de 4 035 à 2 054) mais le nombre d'élus double. D'autre part, il n'est pas sûr que le département disparaisse dans les zones rurales. Pour des raisons politiques et sauver sa majorité le gouvernement Valls a cédé face aux radicaux de gauche.  

A ce jour, la gauche a 61 départements sur 101 et a tripatouillé le découpage des cantons afin d'amortir les mauvais résultats du scrutin des 22 et 29 mars. Malgré cela, la gauche devrait perdre 40 départements.

 

Le sujet se complique, encore, depuis le 1er janvier, avec la transformation de la CUB en Bordeaux Métropole.

Tout ceci pose le problème des compétences : la nouvelle grande métropole devrait récupérer une partie des compétences du département voire peut-être de la région.

 

Il faut avouer que c'est un grand désordre, le pouvoir actuel ne sait pas où il va.

 

Le nombre de régions passent de 22 à 13.

Entre parenthèse, il n'est jamais dit qu'il y a en France 27 régions et non 22 puisque les territoires ou départements d'outre mer ne sont jamais comptabilisés. Nous aurions pu penser que le nombre d'élus aller suivre mais miracle de la simplification le nombre d'élus va rester le même.

Cette recomposition a également un fond politique puisque à ce jour, la gauche détient 21 régions sur 22.

Les futurs résultats électoraux ne donneraient que 3 régions à la gauche.

 

Nous avons le contenant de la réforme mais pas le contenu : il aurait été plus pertinent de faire avant l'inventaire des compétences de chaque structure.

 

Il serait intéressant d'aborder le sujet des cumuls de mandat prévu, en principe, en 2017. Une grosse majorité d'élus, de droite comme de gauche, est opposée à ce projet. Personnellement je suis pour un non cumul des mandats en nombre et, ou dans la durée.  Il faut en finir avec les élus en place depuis 30 ans et à tous les postes.

 

Je ne développerai pas le problème du nombre de communes où encore une fois la France se distingue avec 36 700, soit plus que tous les pays européens réunis.

 

Pendant que les médias vont amuser les Français avec ces élections, la situation économique du pays va continuer à se dégrader.

 

 

ECONOMIE : MOTEUR DE LA CROISSANCE

 

Le pays va mal, très mal.

 

Depuis 30 ans, tout le monde sait ce qu'il faut faire mais rien n'est fait.

(voir article en fin de texte "10 propositions pour sortir le pays de la chute)

 

J'ai l'impression que certains Français et hommes politiques  ont oublié les fondamentaux de l'économie. 

 

Une phrase résume cette situation et c'est dramatique puisqu'elle a été citée par F. Hollande le 7 novembre 2014 : "ce n'est pas cher, c'est l'Etat qui paye".

 

Cette phrase me renvoie à ma fille qui, à l'âge de 8 ans, pensait qu'il fallait, pour avoir de l'argent,  simplement aller retirer des billets dans un guichet automatique de banque !

 

La France étant un des pays au monde le plus socialisé, il est utile de rappeler que le social est financé par la croissance et l'entreprise avec, entre autre, l'emploi marchand.

 

TOUS LES VOYANTS SONT AU ROUGE

 

Les retraites : lâcheté politique

 

Depuis 1991, le rapport Rocard a tout mis sur la table.

De réformettes en réformettes, nous sommes au bord du gouffre.

La réforme des retraites n'est pas un problème politique mais, tout simplement, comptable : 3 leviers à actionner, la durée, les cotisations, le montant des retraites.

Notre système actuel date de 1946, il faut le réformer (15 milliards de déficit prévus en 2020).

A travers l'inaction des politiques et des syndicats, nous pourrions croire qu'ils veulent tuer le système de répartition.

Si d'ici 2018, rien n'est fait le système explosera. La gauche ne veut rien faire et renvoie la réforme en 2017. Quelle lâcheté politique !

 

Ponction fiscale : un puits sans fond

 

Aujourd'hui les taux d'emprunts sont tellement faibles que nous sommes en sursis, aidés aussi par l'effondrement du baril de pétrole

(- 50 %).

 

L'Allemagne vient de voter son budget en équilibre. La France vote un budget, depuis 1976, en déficit et nous allons devoir emprunter 188 milliards € pour l'équilibrer. La fête continue.

 

Les impôts et taxes comblent un trou sans fin :

 

+ la sécurité sociale a une perte de 12,5 milliards €.

 

+ la balance commerciale a un déficit en 2014 de 55 milliards €.

 

+ en 2013, l'investissement étranger en France a baissé de 77 %

 

+ les entreprises vont payer 22 milliards € d'impôts en plus en 2015 malgré le CICE (crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi) et le pacte de responsabilité.

 

+ la France (65 millions d'habitants)  dépense 160 milliards de plus que les Allemands (80 millions) sur les dépenses sociales.

 

+ taux de croissance 0,4 % (Angleterre 3 %, Etats Unis 3,5 %)

 

+ en France, l'indemnité chômage va jusqu'à 2 ans (sans dégressivité) avec un montant maxi de 6 000 € (en Europe 6 à 12 mois, 2 000 € maxi).

 

+ le déficit de l'assurance chômage s'élève à 4 milliards €.

 

+ nous avons perdu 600 000 emplois depuis l'arrivée de F. Hollande (taux à 10,1 % de la population active) Par exemple, l'Angleterre, malgré une suppression de 500 000 fonctionnaires, a créé 1 500 000 emplois marchands.

 

+ les impôts aux particuliers ont augmenté de 30 milliards € / an depuis 2012, somme à rajouter aux 30 milliards de N. Sarkozy.

 

+ la fraude sociale s'élève à 631 millions € pour l'année 2013, soit une hausse de 13 % par rapport à 2012.

 

Tous prélèvements confondus, nous venons de passer n°1 en Europe.

 

Et malgré toutes ses ponctions fiscales la situation du pays se dégrade puisque la dette a passé le cap de 2 000 milliards € (95 % du PIB) .

La France ponctionne 220 milliards € d'impôts de plus que l'Allemagne.

La dette augmente de 4 300 €..... par seconde et chaque Français en supporte 30 000.

1 % des Français paye 48 % de l'impôt sur le revenu.

Moins d'un Français sur deux paie l'impôt.

La suppression de la 1ère tranche est un mauvais signal.

 

Je suis d'accord pour faire des efforts fiscaux mais il faut des résultats. Les Français, comme moi, ne voient aucune inversion.

 

Je commence à penser que la baisse des dotations de l'Etat aux collectivités territoriales (par exemple 320 000 € pour une commune comme le Taillan-Médoc sur un budget de 14 millions €) est une bonne chose.

Cette baisse oblige les élus à penser leur projet autrement afin de coller plus à la réalité et ainsi d'éviter des projets disproportionnés.

Par contre, l'investissement public étant réalisé à hauteur de 75 % par les collectivités territoriales, toute baisse drastique des investissements  provoquera un redéploiement de l'emploi dans le BTP.

 

En France, nous avons la fâcheuse habitude d'augmenter les impôts au lieu de diminuer les dépenses. Ce comportement existe à tous les niveaux et nous allons le subir au niveau communal. Quand on sait que les dépenses de fonctionnement "pompent" 50 % (en moyenne et 58 % au Taillan-Médoc) du budget, le contribuable peut se poser des questions même si le thème du service public est toujours mis en avant.

 

Et pourtant, la Cour des comptes nous rappelle, très souvent, les dérapages multiples de notre système.

 

D'ailleurs, depuis quelques semaines, certains élus remettent en cause cette institution. Elle a effectivement une approche comptable de ce monde mais elle est finalement pleine de bon sens et d'un grand intérêt.

 

Ils ne pourront pas dire qu'ils ne savaient pas.

 

La "fonctionnarisation" du pays pose un vrai problème.

 

L'emploi est le problème numéro 1 de la France depuis 30 ans.

 

Pendant que le chômage baisse partout en Europe, nous avons 3,5 millions de chômeurs (plus de 5 en réalité).

 

Nous devrions faire la guerre au chômage et tout mobiliser pour combattre ce cancer : excepté quelques emplois aidés,  aucun signe en vue.

 

Là aussi, on sait ce qu'il faut faire mais rien n'est fait.

Lâcheté politique, une fois de plus.

 

Paradoxalement, l'emploi étatique se porte bien.

 

Sujet tabou et explosif.

  

En France, les fonctionnaires représentent 27 % de la population active face à une moyenne de l'OCDE à 13 %.

 

Le nombre de fonctionnaires n'a jamais été aussi important (5,6 millions), record mondial / nombre d'habitants.

 

Sur 1 000 habitants, le Japon a 40 fonctionnaires, l'Allemagne 50 et la France .... 90 !

 

Depuis 2002, les effectifs de la fonction publique ont augmenté de 4%  mais ceux de la fonction publique hospitalière de 18 % et dans les régions de 20 %.

 

Les emplois territoriaux ont augmenté de 250 000 personnes entre 2007 et 2013. La fête continue.

Lorsque j'entends des élus dire qu'il vaut mieux avoir des fonctionnaires que des chômeurs, je suis très inquiet.

 

En dépit de ces hausses inconsidérées, la notion de service public se dégrade et le service apporté à la population n'est plus à la hauteur des attentes.

 

La France est le mauvais élève de l'Europe.

Avec un taux de déficit Français de 4,3 %, l' UE arrive aux taux de 3 % : la France plombe l'Europe et en plus donne des leçons.

 

L'Europe du nord soutient l'Europe du sud. La Grèce recommence à avoir du mal à payer, l'Italie risque de ne pas passer l'été.....

Les pays du nord commencent à penser différemment l'avenir de l'Europe. Tout peut arriver.

 

Je ne fais pas de "déclinisme" j'essaie de décrire un tableau malheureusement réel.

 

Je cite et j'abuse de chiffres mais ils sont indispensables pour comprendre l'état de ce pays.

 

Les chiffres ne suffisent, bien sûr, pas pour régler un problème.

 

Je suis bien conscient que nous sommes la 6ème puissance économique (nous venons de perdre la 5ème place) avec un taux de natalité record, avec une capacité d'épargne élevée, avec 2 prix Nobel, avec un système administratif copié....

 

Pour finir ce chapitre, une phrase de mémoire citée par JF. Kennedy  :

 "Pense ce que tu peux faire pour ton pays avant de penser ce que ton pays peut faire pour toi".

 

Personnellement, j'étais inquiet sur le moyen terme mais confiant sur le long. Si rien ne change.....

 

Mais heureusement, les politiques sont là pour nous rassurer.   

 

LES POLITIQUES, LA POLITIQUE, LE POLITIQUE

 

Du bon sens, de la logique, de l'intelligence, de la volonté, de la culture devraient suffire à régler les problèmes.

 

Aux grands regrets de certains, sur cette terre et depuis toujours, rien ne peut fonctionner sans la politique et les politiques : il faut faire avec.

 

Pourtant, ils sont souvent brillants.

 

Sous la  IV ème République, 4 forces politiques se partageaient le gâteau électoral  à hauteur de 25 % chacun d'où la recherche permanente d'alliance pour prendre ou défère le pouvoir.

Les institutions gommaient le rôle du Président de la République. Le seul homme fort était le Président du Conseil (aujourd'hui appelé 1er ministre).

 

Avec le Général de Gaulle et la Vème République tout a changé : le Président a quasiment tous les pouvoirs (par exemple le Président français a bien plus de pouvoir que son équivalent américain).  

 

En 2015, le paysage politique de la France se compose d'un PS, en pleine déconfiture ; d'une UMP, en reconstruction ; d'une extrême gauche, en voie de disparition ; d'un centre qui se cherche et d'une extrême droite très florissante. 

 

Nous pouvons dire que dans les 2 principaux partis de gouvernement (PS et UMP) des clivages séparent également les uns des autres.

 

Qui a-t-il de commun entre un Montebourg, un Emmanuelli, un Hamon avec un Valls ou un Macron ? Rien.

 

Qui a-t-il de commun entre un Juppé, Le Maire et un Sarkozy ? Beaucoup mais il faut créer une différence (surtout de style) pour prendre le pouvoir au sein de cette famille.

 

 

RECOMPOSITION DU PAYSAGE POLITIQUE FRANCAIS ENVISAGEABLE

 

Le Centre va être très sollicité par la gauche (qui regrette, selon M.Valls, de ne pas l'avoir intégré après l'élection de F. Hollande) et par la droite (qui construit sa stratégie de rassemblement et d'union).

 

JL Mélenchon a eu l'ambition, avec un PC moribond, de reconstruire la gauche de la gauche. Echec car trop démago.

 

Le PS risque de se recomposer après un passage de décomposition.

 

Le fait de trancher, enfin, entre la social démocratie et la lutte des classes (choix que le SPD allemand a fait dès 1959) le parti de Jaurès, de Blum peut exploser.

 

L'UMP, avec sûrement un nouveau nom, risque également de s'écarteler entre une droite recentrée et une droite plus assumée.

 

Le Front National stimule tout ce microcosme.

Rappelons qu'avant 1981, le FN faisait moins de 1% des suffrages.

La grande question qui évolue au fil des ans : le vote Le Pen est-il un vote d'adhésion ou un vote de contestation ?

En dépit de ce qui disent les médias, le vote Le Pen n'est pas aussi haut que montrent les résultats récents électoraux. Le faible taux de participation et l'effondrement de la gauche fait monter techniquement le FN. Dans un 2ème temps, je rajouterais les orphelins du communisme, les déçus du PS et de l'UMP.

A l'encontre, une fois de plus, des dires des médias, le vote FN est alimenté de plus en plus par la gauche.

(voir l'article sur le blog "Situation politique en France : on achève bien les chevaux").

 

Mélenchon / Le Pen : même combat

 

Ces 2 extrêmes sont très proches : démagogique, populiste, partis attrape-tout ("catch all party"), programme économique équivalent (retraite à 60 ans, maintient des 35 h, retour au franc, défiance à l'égard de l'UE.....).

Le FN a gauchisé son discours car il est devenu le premier parti "ouvrier" de France.

 

Plus d'Etat, moins d'Etat 

 

L'enjeu de 2017 tournera autour du libéralisme.

Mot tabou et vilipendé.

 

Je vous rassure la France n'est pas un pays libéral et ne le sera jamais  : l'Etat s'occupe de tout et de plus en plus.

Les dépenses publiques représentent 57 % du PIB, record européen. Jusqu'en 1976, l'Etat fixait le prix du pain ! Dans les autres pays, les négociations salariales se déroulent entre syndicats et patrons, en France, c'est l'Etat.

 

Ceux qui pensent qu'il n'y a pas de différence entre la droite et la gauche se trompent : la gauche veut toujours plus d'Etat et la droite essaie de le limiter avec grande difficulté.

 

L'Etat devrait être simplement un régulateur, un (re)distributeur, un atténuateur, un conciliateur et non l'acteur principal. 

 

Le nouveau paysage français pourrait rassembler 3 tiers :

une gauche / gauche, une droite / centre droit et une droite extrême.

 

L'abstention gangrène la Démocratie mais exprime une désaffection grandissante vis à vis des politiques.

 

Le futur Président qui sortira vainqueur des élections sera celui ou celle qui arrivera à convaincre les citoyens qu'il ou elle va faire les réformes indispensables et urgentes afin de sortir ce pays du chaos à venir.

 

 

 

10 PROPOSITIONS POUR SORTIR LE PAYS DE LA CHUTE

 

 

Les 2 cancers dont la France souffre depuis 30 ans sont le chômage et la dette publique.

 

A travers mes lectures et le bon sens, voici 10 propositions à appliquer.

 

Remettre les Français au travail :

 

1 - Baisser le coût du travail 

 

2 - Libéraliser le marché du travail (contrat unique, droit du travail et ses

     7 000 lois ....)

 

3 - Passer de 35 h à 39 h, créer les conditions pour qu'un salarié gagne plus en travaillant qu'en touchant des allocations diverses.

 

4 - Aider mais limiter dans la durée et le montant les indemnités chômages.

 

5 - Baisser à 14 ans l'âge de l'apprentissage, intégrer les jeunes, ne pas exclure les séniors.

 

Réduire les déficits

 

6 - Voter des budgets équilibrés

 

7 - Supprimer les départements, réunir les communes, 8 à 12 régions.

 

8 - Ne remplacer qu'un départ à la retraite sur 2, réorienter les fonctionnaires dans les secteurs stratégiques (justice, police).

 

9 - Uniformiser tous les régimes de retraite (régimes spéciaux....), passage à la retraite à la carte et repousser les départs à 65 voire 67 ans.

 

10 - Réduire le nombre de députés de 30 %, supprimer le Sénat ou le réduire de moitié, baisser le train de vie de l'Etat.      

 

       et en bonus Choisir son immigration

     



07/01/2015
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Actualités locales pourraient vous intéresser