LE BLOG DE FRANCOIS BUHR

 REFAISONS LE CONSEIL MUNICIPAL

DU 8 FEVRIER 2018

L'ARBRE, LE MAIRE

ET LA MEDIATHEQUE

2 commentaires

Ordre du jour : 9 délibérations + DOB (débat d'orientation budgétaire 2018)

Durée : 70 minutes 

8 absents (5 majoritaires, 3 oppositions)

24 auditeurs libres

Sur les 9 délibérations, 9 ont été votées à l'unanimité.

La mairie a fait une opération d'affichages pour informer la population de la date du Conseil municipal du 8 février.

Pourquoi ?

Comme dans les autres mairies, il serait plus simple d'annoncer la date du prochain conseil en fin de séance ou de donner un planning annuel.

Le nombre d'auditeurs libres est devenu faible.

L'annonce de la démission de l'ancien maire (quasiment absent depuis le début du mandat) suite à ces déboires juridiques (liées aux terrains des Fleurs du Maynieu) implique le nomination d'un nouvel élu.

La démission surprise d'une autre élue a déclenché la nomination d'une nouvelle élue également (absente pour sa première prestation).

Cette actualité a fait doubler le nombre d'auditeurs libres par une représentation plus importante des colistiers de l'ancien maire.

En introduction, Mme le Maire a confirmé le jugement de la cour d'appel de janvier 2016 suite au fait que l'ancien maire a été "déchu" par la chambre criminelle de la Cour de cassation.

Le dernier jugement devenant effectif, l'ancien Maire est condamné à 18 mois de prison avec sursis et

5 ans d'inéligibilité, pour prise illégale d'intérêt et corruption passive.

Il devra également verser 10 000 € de dommages et intérêts, plus 4 000 € de frais d'avocat à la municipalité du Taillan-Médoc et sa maison est confisquée.

Je souhaite apporter une précision qui me concerne.

J'ai mis 4 années pour monter le dossier.

Lors du procès, je m'étais porté partie civile comme la mairie.

A l'audience, l'avocat de la mairie s'est joint à l'avocat de l'ancien maire pour s'opposer à cette démarche.

Pour moi, cette attitude reste incompréhensible !

Les 2 thèmes principaux de ce conseil portent sur le vote d'une "Charte architecturale, urbaine et paysagère" et un débat (sans vote) sur le DOB (débat d'orientation budgétaire) pour l'année 2018.

CHARTE ARCHITECTURALE, URBAINE ET PAYSAGERE

Comme dans de nombreuses villes de la Métropole, les élus font face à une tension foncière et immobilière. Afin de mieux réguler et maîtriser ce développement, parfois anarchique, les communes élaborent des chartes. 

Comme il est indiqué sur le site de la mairie du Taillan-Médoc, cette charte est un véritable outil d’urbanisme complémentaire au Plan Local d’Urbanisme (PLU). Elle n’a pas de portée réglementaire mais donne des préconisations et précise le cadre esthétique, pour un développement harmonieux de la commune.

PRINCIPAUX OBJECTIFS

+ Accompagner le développement du territoire et le valoriser

+ Sensibiliser à la lecture du paysage et aux spécificités de l’identité du territoire,

+ Favoriser une architecture de qualité (rénovation et nouvelles constructions,

+ Favoriser un aménagement paysager de qualité,

+ Travailler à la cohérence des formes bâties et des espaces paysagers,

+ Accompagner les porteurs de projets urbains, publics et privés.

UN DÉCOUPAGE EN HUIT QUARTIERS

Afin de respecter les différentes ambiances, les paysages ou encore le patrimoine bâti, le territoire du Taillan-Médoc a été découpé en 8 quartiers :

• Machadey
• Les franges boisées
• Gelès
• La mosaïque urbaine
• Germignan
• Le Centre
• Le Chai
• La Boétie
  

Vous pouvez retrouver sur le site de la mairie le détail par quartier.

A mon avis, la charte exposée met en valeur, essentiellement, une charte paysagère.

Souhaitons un développement affiché de l'aspect architectural.

DOB (débat d'orientation budgétaire)

Dans les 2 mois qui précèdent l'examen du budget, le Conseil municipal doit débattre (sans vote) des orientations budgétaire de l'année.

L'adjoint aux finances, Y. Bastard, présente, en préambule et synthétiquement le contexte économique au niveau international et national avant de traiter l'environnement communal.

L'objectif avoué du gouvernement, depuis 2017, est de redresser les comptes publics.

Suppression de la taxe d'habitation

Le grand débat sur la suppression de la taxe d'habitation doit être réglé par la compensation de cette baisse par l'Etat. En effet, l'Etat a retenu le principe de dégrèvement et non d'exonération.

Il n'y aura pas de pertes financières pour les communes, en principe.

Une grande réforme fiscale devrait voir le jour.

Suppression des aides aux emplois aidés

La suppression des emplois aidés devrait avoir un impact négatif sur les communes.

Le Taillan-Médoc semble vouloir maintenir l'ensemble de ces emplois pour un coût supplémentaire pour la collectivité de 150 000 € plus la hausse des cotisations patronales.

Pourquoi pas ? Mais beaucoup de communes ont supprimé ces postes ou étudiés, au cas par cas, la pertinence du maintien de ces postes.

Dans notre commune, la question n'est posée par personne.

Baisse des dotations de l'Etat

L'impasse financière laissée par l'ancienne majorité avait impacté l'investissement.

En dehors du fait que le Taillan-Médoc dépassant les 10 000 habitants va perdre une dotation de solidarité rurale d'un montant de 128 000 €, la baisse des dotations de l'Etat se chiffre, sur le mandat de 6 ans, à un million d'€. 

Après une hausse du taux d'imposition de la fiscalité locale de 8 %, une meilleure maîtrise des dépenses de fonctionnement, une maîtrise des investissements et une optimisation de la charge de la dette, la commune retrouve, en 2018, une capacité d'investissement.

Cette annonce me réjouit mais elle me fait reposer la question sur l'abandon du projet piscine.

Un tel projet était porté sur plusieurs années et le coût était largement supportable (voir l'article "La piscine" rubrique Urbanisme sur "Le Blog de François Buhr").

Cette année, comme toutes les communes, le Taillan-Médoc n'augmentera pas les taxes locales.

Le sujet des rythmes scolaires pour la rentrée 2018 n'a pas été abordé.

La décision devrait être imminente puisque l'Inspection doit avoir une réponse en mars.

Souhaitons fortement un retour aux 4 jours.

Le Conseil n'a fait aucun écho sur un point concernant le dossier d'un collège sur la commune.

LE TAILLAN D'HIER

Depuis plusieurs mois, j'explore le contenu des conseils municipaux depuis 1851.

 Aujourd'hui, je revisite les

CONSEILS MUNICIPAUX DES

14 OCTOBRE 1902 SUR LA VISITE DE MONSEIGNEUR CARDINAL ARCHEVEQUE DE BORDEAUX 

ET 15 FEVRIER 1903 SUR L'ETALAGE DES GRAVURES PORNOGRAPHIQUES

Nous sommes avant 1906, la séance de 1902  traduit "la guerre" qu'il pouvait y avoir entre l'Eglise et les élus laïques.

Celle de 1903 montre le souci qu'il y avait déjà entre la jeunesse et certaines publications.

Retrouver les articles sur "Le Blog de François Buhr" rubrique "LE TAILLAN D'HIER"